samedi 28 janvier 2012

[Défi 2012 #3] "Le marquis et la gouvernante" de Barbara Cartland



Quatrième de couv':
Fille d'un modeste pasteur, Lara rêve de devenir un écrivain à succès. Dans l'esquisse de son premier roman figurent déjà un noble prince charmant, une timide gouvernante... et un monde de splendeurs dont elle ignore tout. Aussi saisit-elle l'occasion de remplacer une amie comme gouvernante auprès de la nièce du ténébreux marquis de Keyston. Lara saura-t-elle s'adapter au monde éclatant du château et se faire adopter par l'enfant ? Parviendra-t-elle à se concilier les bonnes grâces du séduisant marquis ?

Avis:

Barbara Cartland… s’il y a bien une auteure que je ne pensais jamais lire, c’était bien celle-là. Barbara Cartland, un nom qui m’a toujours fait frémir d’horreur, incarnation de la romance édulcorée et mièvre par excellence. Maintenant, je sais à quoi ressemble un de ses romans. Et comme je me doutais, je n’ai pas aimé. Ennuyeux et insipide sont les deux mots qui me viennent à l’esprit pour décrire « le marquis et la gouvernante ».
 
Pour être franche, je ne m’attendais pas à un style aussi peu fouillé. Phrases courtes, vocabulaire peu recherché, descriptions souvent très enfantines et mièvres, des dialogues nunuches et de nombreuses répétitions forment un cocktail bien pauvre qui m’a souvent fait bailler au fil de la lecture.

L’intrigue, qui aurait pu être sympathique, est menée à la va-vite sans suspens et sans effets de surprises. Tout s’imbrique tellement à la perfection que ça en devient grotesque et lassant.  Lara est une jeune fille, bien sous tout rapport qui aime son père et qui accepte tant bien que mal de vivre sans trop d’argent. Elle rêve de devenir écrivain et travaille sur son projet avec enthousiasme. Un jour, son amie Jane lui rend visite. À bout de nerfs, celle-ci ne supporte plus sa position de gouvernante à Keyston Priory. Jane est malheureusement victime de harcèlement d’un ami du marquis. Lara décide de remplacer son amie pour qu’elle se repose et cherche un nouveau poste. Mais surtout, elle saisit l’occasion pour se documenter, puisque bien sûr son roman parle d’une gouvernante qui tombe amoureuse de son employeur. La voilà donc qui arrive à Keyston Priory. En l’espace de quelques jours, elle découvre que Georgina, la nièce du marquis est un génie en musique et qu’elle est une cavalière de talent, alors que tout le monde s’accordait à dire qu’elle était limitée mentalement. Lara, c’est aussi une forte tête qui va résister à Lord Magor, le persécuteur de son amie Jane. Lara, elle arrive même à conquérir le cœur du marquis en un claquement de doigts… vraiment trop forte !… et très peu crédible. Non, parce qu’il faut savoir que le marquis est un homme qui fait peur à tout le monde ne serait-ce que par sa présence, qu’il n’est pas du genre cœur à prendre pour toujours. Ils se croisent quatre ou cinq fois, de manière assez brève, sans afficher le moindre jeu de séduction, et pourtant ils finissent par envisager le mariage à la fin de l’histoire. Voilà, vous avez toute l’histoire.

C’est tellement inconsistant et sans passion, qu’on n’y croit finalement pas à cette histoire. On ne s’attache même pas aux personnages qui ont un charisme stéréotypé des plus agaçants. On tombe dans les clichés de base du genre : une gouvernante est destinée à se faire culbuter par le maître ou l’un de ses amis… impossible qu’il en soit autrement.

Je m’arrêterai là dans ma critique, parce qu’honnêtement discourir sur un tel ouvrage est une perte de temps. Je crois que c’est vraiment la première fois que je n’arrive pas à comprendre l’intérêt qu’on peut porter à un auteur ou un roman. C’est vraiment le pire bouquin que j’ai pu lire depuis mon enfance ; même le Harlequin lu l’année dernière m’a davantage intéressée. C’est pour dire…

Barbara Cartland, je l’ai lu une fois, et ce sera tout.

Note: 0/5


 Catégorie "Barbara Cartland"

vendredi 27 janvier 2012

[Défi 2012 #2] "Dans la dèche au Royaume Enchanté" de Cory Doctorow



Quatrième de couv':
" J'ai vécu assez longtemps pour voir le remède à la mort, assister à l'ascension de la Société Bitchun, apprendre dix langues étrangères, composer trois symphonies, réaliser mon rêve d'enfance d'habiter à Disney World et assister non seulement à la disparition du lieu de travail, mais du travail lui-même ". Ainsi débute l'histoire de Julius, un jeune homme d'environ cent cinquante ans. Il a tout pour être heureux dans ce meilleur des mondes possibles, pourtant, sa vie va basculer, et l'utopie se transformer en enfer... Avec ce premier roman, Cory Doctorow fait preuve d'un grand talent et se révèle comme l'un des auteurs de science-fiction à suivre ces prochaines années. Dans la dèche au Royaume Enchanté est de ces œuvres denses et novatrices qui nous font prendre conscience que le futur, c'est déjà demain.

Avis:

Voici un livre que j’ai choisi uniquement pour son titre, parce qu’il m’a fait repenser au roman de George Orwell intitulé « Dans la dèche à Paris et à Londres ». J’ai lu en biais la quatrième de couv’, si bien que je ne savais pas exactement de quoi le roman allait parler.

Même si le début de cette lecture s’est révélé un peu flou, je me suis vite laissé emporter dans la mésaventure de Julius au sein du Royaume Enchanté qu’est Disney World. En effet, l’action se déroule au sein du plus célèbre des parcs d’attractions. N’étant plus une société privée, il est désormais possible d’y vivre et d’y travailler, et tout cela, dans un cadre de vie enchanteur fortement inspiré par les principes de la Société Bitchun. Cette dernière est une méritocratie où chaque individu tient sa richesse de sa réputation. Exit l’argent, place au whuffie. Qu'est-ce donc ? C’est une sorte de système de points que les gens attribuent à leur prochain en fonction de leur impression bonne ou mauvaise. Faites quelque chose que les gens n’aiment pas et ils vous enlèveront des points, et vis versa. Quelle incidence cela a-t-il sur notre vie ? Plus votre taux est élevé, plus votre vie est agréable. Vous avez accès à tout et vous êtes populaire. En plus dans la société Bitchun, la mort n’est plus une fatalité. Si celle-ci survient, pas de soucis, on récupère votre mémoire pour la réinstaller dans un nouveau corps fraîchement cloné.

Pour certains, c’est la vie parfaite.

Mais pour Julius, âgé de 150 ans, la réalité va prendre un tout autre aspect le jour où quelqu’un l’assassine. Remis en circulation dans un nouveau corps, Julius est victime d’une défaillance de son système. Son assassinat devient une obsession et en cherchant le responsable, il va découvrir les failles de ce monde en apparence idyllique. Et son rêve de vivre dans le plus bel endroit du monde va rapidement s’effondrer.
   
Voilà en gros l’idée générale du roman. L’intrigue est bien menée, mais reste trop classique et sans grands rebondissements. L’objectif de Cory Doctorow est bien de présenter la vie dans la société Bitchun ; et même s’il le fait de manière sympathique, l’immersion dans ce monde aurait mérité d’être plus approfondie. J’aurais aimé en savoir plus, avoir une intrigue plus fouillée et des personnages avec plus de charisme. Pour le coup, je suis restée un sur ma main en refermant le livre.

Comme beaucoup de romans de SF, le but est de nous amener à réfléchir sur la société décrite. Au premier abord, tout semble différent de notre réalité, et pourtant en creusant on troue des similitudes. La société Bitchun avec son cadre de vie rassurant empêche aux humains de voir la vérité en face et de laisser parler leurs vraies émotions. Ainsi quand Julius se laisse emporté par des pulsions agressives et pourtant naturelles, on prend le craint, on le rejette et le considère comme une vulgaire machine défectueuse. À force de vouloir un taux de whuffie élevé et par conséquent une vie agréable, les individus ont appris à avoir une attitude agréable et positive en toute circonstance, oubliant d’être vraiment eux-mêmes. Exit la colère, l’esprit de vengeance et tout ce qui peut nuire à l’équilibre ambiant. Pourtant, les mauvais esprits sont là, manipulateurs derrière leurs beaux sourires et donc insoupçonnables. Des sentiments naturels refont surface et viennent bouleverser l'harmonie du Royaume Enchanté. Mais les éléments perturbateurs parviendront-ils à changer la donne?  Difficile lorsque la majorité est accrochée à un certain confort.

Les pistes de réflexion  ne manquent pas dans ce roman et je pourrais en parler encore, mais le but n’est pas de vous assommer. Alors bien sûr ce livre est loin d’être parfait, et je ne le conseillerai peut-être pas à tout le monde, mais j’ai passé un agréable moment de lecture… surtout que je n’avais pas lu de science fiction de ce type depuis quelque temps.

Note: 3,5/5

 Défi lecture, catégorie Science Fiction

mercredi 18 janvier 2012

[Défi 2012 # 1] "Petits arrangements avec l'éternité" d'Eric Holstein



Quatrième de couv':

Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Eugène, monte-en-l'air patenté, dépouillait les riches intérieurs de la bourgeoisie parisienne, tandis que Slawomir faisait rimer ivrognerie avec philosophie. Et ce depuis belle lurette. Mais voilà que Grace est venue tout fiche par terre, une fois de plus. Pourquoi a-t-il fallu, primo, qu'elle se mette à la colle avec un milliardaire à la tête d'une secte de chasseurs de vampires psychiques, et, secundo, qu'elle lui révèle qu'elle et ses compères font partie de ce cercle très fermé ? La chasse a déjà commencé...

Avis:


« Petits arrangements avec l’éternité » est le premier roman d’Éric Holstein avec ses atouts et ses imperfections. Mais surtout, il révèle un auteur prometteur.

Éric Holstein nous offre un exercice de style truculent où la gouaille populaire française est à l’honneur. La plume est vive et efficace. Les descriptions sont de même très bien écrites, notamment lorsqu’il s’agit de présenter les scènes d’action et de bagarre. Impossible de ne pas visualiser ces passages ; idem pour les personnages qui prennent vraiment vie sous nos yeux.

Parlons des personnages justement. Avec le style de l’auteur, ils représentent l’autre point fort du roman. Hauts en couleur, sympathiques mais pas trop, dévoyés, ils nous embarquent dans leur sillage dans un rythme ébouriffant. Prenons le héros principal avec son prénom tout droit sorti de la vieille France. Eugène, c’est l’incarnation de la France prolétarienne de la première moitié du XXe. Il n’a jamais vraiment reçu d’éducation. Même s’il aime les œuvres d’art et qu’il s’adonne à l’écriture sur la machine à écrire rose de Barbara Cartland, Eugène est avant tout un voleur et un sans domicile fixe qui squatte allègrement les demeures des beaux quartiers, lorsque leurs propriétaires sont absents. Mais Eugène, c’est aussi un vampire. Attention un vampire d’un autre genre. Rangez au placard les suceurs de sang qui pullulent dans de nombreux romans fantastique. Les vampires, ici, se nourrissent de nos émotions. Différence appréciable, elle aurait mérité néanmoins d’être plus approfondie. On comprend le système des auras de couleurs, les méthodes de chasse, mais l’histoire de ces vampires psychiques manque un peu de détails. D’un tempérament solitaire, Eugène va voir son train-train quotidien chamboulé par la réapparition de Grace, comparse vampirique et ex-amante. D’une personnalité légère, aguicheuse et exhibitionniste, Grace est le genre de femme à s’attirer les ennuis et à y plonger ses amis par la même occasion. Et ça ne rate pas. Une fois de plus, Eugène va devoir mouiller sa chemise pour elle. Mais cette fois, la situation est plus critique et va impliquer Slawomir, un vieux vampire sans abris et alcoolique, mais qui se révélera être un philosophe obsédé par l’éther. C’est d’ailleurs à cause que cette substance que l’intrigue dérape.

L’histoire, c’est ce qui fait la faiblesse de ce roman. Enfin, de mon point de vue… J’ai adhéré sans mal à l’univers des vampires psychiques (même si j’aurais voulu en apprendre plus) et à la secte des Gin Ko Shikari aussi (cela apportait une touche d’exotisme et de mystère, mais là aussi l’exploitation est trop légère). Mais où je n’ai pas accroché, c’est le délire sur l’éther sur lequel l’auteur s’est concentré sans finalement convaincre. Jusqu’aux dernières pages, je me suis demandé où Éric Holstein voulait nous emmener… et je me le demande encore.

Alors, bien sûr je ne perds pas de vue que c’est un premier roman et en toute honnêteté l’auteur s’en sort plutôt bien. Il possède un bon style et une bonne maîtrise de ses personnages. Même si l’intrigue présente des faiblesses, je pense que c’est un auteur français qu’il sera bon de suivre.

Note: 3,5/5






 Catégorie "auteur français"

mardi 3 janvier 2012

Bilan lecture 2011

L'année 2011 m'aura permis, surtout grâce au Défi lecture de V&S et Abfa de me remettre à lire sérieusement. Alors, j'ai lu en tout 67 bouquins, romans et mangas confondus. Ce qui me donne: 46 romans et 21 mangas.
Parmi ces 67 livres, 26 étaient destinés au Défi.

Le bilan général n'est pas vraiment négatif. Beaucoup de livres se situent aux alentours de 3/5. Mais ce qui compte, ce sont mes coups de coeur, ceux que je ne peux que conseiller.

LE TOP 10

1. L'exorciste de William P. Blatty
2. Confessions d'un automate mangeur d'opium de Colin et Gaborit
3. Le faucon de Malte de Dashiell Hammett
4. La maison où je suis mort autrefois de Keigo Higashino
5. La chambre mortuaire de Jean-Luc Bizien
6. Guerrière de Marie Brennan
7. La fille de l'alchimiste de Kai Meyer
8. Les revenants de Whitechapel de George Mann
9. Cuisine sanglante de Minette Walters
10. La Garçonne de Victor Margueritte

Dans les bonnes découvertes, il y a aussi l'auteur Carlos Ruiz Zafon et la série des "Princes marchands" de Charles Stross.



lundi 2 janvier 2012

Une nouvelle année commence

En ce premier lundi de l'année 2012, je vous souhaite le meilleur pour les douze mois à venir. L'année ne s'annonce pas forcément très bien dans notre pays et dans le monde, mais il faut continuer à avancer, à rêver et à aimer les gens qui nous entourent.
Je vous envoie le plus d'ondes positives possibles et FIGHTING!!!!!!!!!!!!!!

J'espère aussi que nous ferons tous et toutes de belles découvertes livresques que nous nous partagerons avec plaisir!

Cette année, j'ai décidé de laisser de côté les bonnes résolutions, de ne pas faire de plan sur la comète et surtout de continuer tout ce que j'ai entrepris l'année dernière. Donc, je continue la lecture en rempilant pour la deuxième édition du Défi lecture de Vampires&Sorcières et Abfa (http://defi2011.abfa-gallery.com/index.php?pages/R%C3%A9glement-2012... et je préviens tout de suite que le Barbara Cartland sera lu ce mois-ci pour m'en débarrasser au plus vite... ça me fait déjà peur de voir le nom de cet auteur sur mon blog, alors je vous laisse imaginer ce que j'éprouve à l'idée de lire un de ses livres). Côté écriture, je retravaille un roman de fantasy pour la jeunesse et une nouvelle pour un certain appel à texte. C'est ajouté à cela, le développement de mon activité de crochet. Les ventes commencent et ça me motive pour continuer. Je verrai bien ce que ça donne d'ici quelques mois.

Bien sûr, j'ai d'autres idées, d'autres rêves et projets, mais en parler ne sert pas à grand chose, car tout n'est qu'à l'état embryonnaire.

Comme je dis: le numéro de l'année change, mais la vie continue son petit bonhomme de chemin^^



RDV demain pour le bilan lecture de 2011, qui n'est pas si mauvais finalement^^