Quatrième de couv':
Dans l'Angleterre de 2021, frappée de stérilité comme le reste de la planète, plus aucun bébé n'a vu le jour depuis un quart de siècle. La population âgée s'enfonce dans le désespoir ; les derniers jeunes, jouissant de tous les droits, font régner la terreur ; le reste de la population s'accroche à une normalité frelatée sous l'autorité du dictateur Xan Lyppiatt.
Cousin de ce dernier et historien, Theo Faron rencontre un soir une jeune femme, Julian, membre d'un groupuscule clandestin qui défie le pouvoir. Celle-ci va bientôt lui annoncer une nouvelle stupéfiante...Avis:
Connue pour ses nombreux polars, P.D James (dont je découvre la plume) nous propose ici un intéressant roman d’anticipation, que j’ai plutôt bien apprécié. « Les fils de l’homme », pour moi c’était avant tout l’adaptation cinématographique. Le film avait été un coup de cœur. Aussi, en commençant le livre, je m’attendais à retrouver ce que j’avais vu dans le film. Eh bien, la lecture a été en réalité pleine de surprises. Car entre le film et le livre, on ne trouve qu’un point commun : la stérilité humaine.
Le texte de P.D James est touchant, car l’histoire est assez crédible. La stérilité de l’humanité est loin d’être un sujet fantaisiste, surtout quand on lit ici et là que certaines substances chimiques dans les produits d’hygiène, les emballages, certaines pollutions peuvent entraîner la stérilité. Alors que le film nous entraîne dans un roman d’action et de violence, le livre est davantage une réflexion sur l’humanité. Que ferions-nous dans un tel monde ? Comment réagirions-nous si notre espèce n’avait plus d’avenir ?
Dans ce futur qui pourrait être, nous suivons Théo, un anti-héros à la personnalité complexe. Au début de l’histoire, on se dit qu’il n’est pas vraiment le meilleur candidat pour affronter l’aventure qui l’attend. C’est un homme renfermé sur lui-même, qui traîne comme un pénitent un passé tragique. Blasé, n’aimant guère son prochain, peu enclin à aider son prochain, il va devoir s’impliquer dans le monde et prendre part au destin de l’humanité. C’est un personnage très bien construit qui a le mérite d’évoluer jusqu’à la fin. J’ai fini par bien l’aimer et par réaliser que c’était la seule personne capable d’arriver à prendre soin de cet avenir plein de promesses.
Le seul reproche que je ferai à ce livre, c’est sa fin trop abrupte. On aurait aimé un épilogue.
J’ai eu un réel plaisir à découvrir ce roman. Bien que le film n’ait pas grand-chose à voir avec le livre, je vous les conseille tous les deux. Une chose est sûre, je vais m’intéresser aux polars de P.D James !
Note: 4/5
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