Quatrième de couv':
Dans un motel de phoenix, un homme est assis, le dos au mur d'une chambre, et il regarde une mare de sang qui grandit à ses pieds. Ainsi commence Drive, l'histoire, selon James Sallis, d'un homme « qui conduit le jour en tant que cascadeur pour le cinéma, et la nuit pour des truands ». Dans la grande tradition du roman noir, il est « doublé » lors d'un hold-up sanglant, et bien qu'il n'ait jamais auparavant participé aux actions violentes de ses partenaires occasionnels, il se met à traquer ceux qui l'ont trahi et ont voulu le tuer.
Drive a été porté à l'écran par Nicolas Winding Refn, avec Ryan Gosling, et a remporté le prix de la mise en scène au festival de Cannes 2011. « L'univers de Sallis, fait de poésie et d'empathie, reste atypique et toujours fascinant. » Paris Match
Avis:
175 pages d’ennui, voilà ce que j’ai ressenti au fil de
cette lecture. Par chance, il n’y avait pas 100 ou 200 pages de plus, parce que
j’aurais sans nul doute abandonné bien avant la fin.
L’histoire n’a rien d’exceptionnel et n’offre aucune
surprise. L’auteur nous présente un type dont on ne saura jamais le nom, dont
on ne saura finalement que peu de choses. De ses émotions et sentiments, on ne
ressentira rien. En clair, cet individu nous restera étranger du début à la
fin. Les personnages secondaires sont tout aussi inconsistants et
inintéressants que le « Chauffeur ». Quand on lit ce livre, on se dit que la
vie de truand et de tueur est aussi terne et ennuyeuse que la vie de M. et Mme
Tout-le-Monde.
Le style de l’auteur ne m’a pas séduite. Encore un auteur
qui fait dans le minimalisme. Le rendu est froid et impersonnel. De mon point
de vue, cela n’a rien de passionnant. James Sallis nous énumère des faits et
installe une distance entre nous et ce qui se passe dans son histoire. De plus,
l’accumulation des flashbacks qui s’entremêlent au fil des chapitres a de quoi
nous embrouiller à certains moments. Certes, il y a de bonnes idées pour une
bonne histoire, mais le fait qu’on n’entre jamais vraiment dans les détails,
fait qu’on reste sur notre faim.
Alors, je n’ai pas vu la récente adaptation
cinématographique, et comparer les deux oeuvres m'est impossible. La lecture du
roman me laisse dubitative, mais en même temps elle me rend encore plus
curieuse de visionner le film. J'aimerais bien voir comment le scénariste a su
rendre attractive cette histoire.
« Drive » (même s'il a fait le buzz ces derniers
temps) ne figurera pas dans mon top 10 des meilleurs livres lus cette année. Il
ne marquera même pas ma vie de lectrice, et j'en suis désolée.
Note: 2/5
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