lundi 11 juillet 2011

"Le bal de givre à New York" de Fabrice Colin


Quatrième de couv':
Anna Claramond ne se souvient plus de rien. Seul son nom lui est familier. La ville autour d’elle est blanche, belle, irréelle. Presque malgré elle, la jeune fille accepte les assiduités du beau Wynter, l’héritier d’une puissante dynastie. Bal de rêve et cadeaux somptueux se succèdent avec lui mais Anna sent que quelque chose ne va pas. Qu’elle est en danger. De plus, des indices et des messages sont semés à son attention par l’insaisissable Masque, un fugitif recherché. Qui est son ennemi, qui est son ami ? Anna sait qu’elle doit se souvenir. Mais que lui réservera sa mémoire une fois retrouvée ?

Avis:

Dire que ce roman n’est pas bon, ce serait mentir. Seulement, il ne m’a pas emballée plus que de raison… peut-être parce que je ne suis plus une adolescente.


En effet, Fabrice Colin s’adresse avant tout à un lectorat jeune. Et cela se fait sentir dans son écriture un peu plus épurée, mais qui reste toutefois poétique et délicate.

De plus, le personnage principal est une adolescente. Fille d’un grand architecte new-yorkais, on la voit vivre son premier amour. Dès les premières pages, j’ai eu peur de me retrouver dans une bluette pour ados. Mais connaissant un peu les textes de l’auteur, je me suis dit qu’il nous réservait autre chose. D'ailleurs, on sent rapidement qu’il y a quelque chose de bizarre dans cette histoire. L’héroïne semble complètement omnisciente, comme si elle assistait en tant que spectatrice au déroulement de sa propre existence. Donc difficile de bien la cerner, de ressentir avec précision ses sentiments. Tous les événements s’enchainent de manière étrange, comme dans une sorte de rêve. L’imaginaire et le fantastique ne sont que des effleurements. On entre jamais pleinement dans cet univers mystérieux, comme s’il était inachevé. Mais tout ceci n'est pas anodin.

Ce roman est un vrai exercice de style où l’objectif est de nous duper jusqu’à la fin. À condition bien sûr de ne pas avoir fait attention à certains détails. Car Fabrice Colin a laissé au fil de sa narration des éléments susceptibles de nous faire comprendre cette histoire avant la révélation finale. Un lexique particulier, Anna, le jeu des couleurs, certains noms… tous ces éléments sont autant de clés pour tout deviner. Si l’on n’y fait pas attention, les dernières pages surprendront alors.

Bien sûr, comprendre tout enlève l’effet de surprise et pour le coup l’on savoure moins l’épilogue. C’est ce qui m’est arrivé… d’où mon manque d’enthousiasme face à cette lecture qui a pourtant des atouts.

Alors, je ne le déconseille pas, parce que ça reste une fois de plus un bon roman de Fabrice Colin, mais si vous êtes comme moi, à repérer les moindres détails, vous risquez d’être un peu déçu.

Note: 2,75/5

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