jeudi 21 avril 2011

[Défi #16] "Othello" de William Shakespeare



Célèbre tragédie shakespearienne, "Othello" met en scène le drame de la jalousie, à la fois sociale et amoureuse.

Fraîchement marié à Desdémone, Othello (le Maure vénitien) est convié à détruire la flotte turque. Mais l’affrontement n’aura jamais lieu à cause d’une tempête. Il devient alors le gouverneur de Chypre où il part s’installer avec sa tendre épouse et ses fidèles serviteurs. Parmi eux, se trouve Iago, le perfide, celui par qui le drame arrivera. Contrarié de ne pas devenir le second d’Othello, à la place de Cassio, il va mûrir sa vengeance. Il commence par mettre en défaut Cassio, afin qu’il perde l’estime d’Othello. Une fois Cassio évincé, il s’attaque à Othello en lui insufflant le terrible sentiment de la jalousie. En lui racontant que Desdémone et Cassio entretiennent une relation plus qu’amicale, il entraîne Othello vers de sombres desseins qui déboucheront sur un dramatique dénouement comme Shakespeare savait le faire.
    
« Othello » est un drame domestique comme on peut en trouver dans la vraie vie, et c’est pour cette raison que l’histoire nous parle encore aujourd’hui. De mon point de vue, j’ai trouvé l’ensemble assez classique, et sans grande surprise. Même le jeu de la manipulation est efficace de cruauté, je dois avouer que ce n’est pas la pièce de Shakespeare qui me marquera le plus.

Ce qui fait, à mes yeux, la force de cette pièce de théâtre, c’est le personnage de Iago. Impossible de rester neutre devant autant de malice. Habile manipulateur, nous assistons (en spectateurs impuissants) à l’élaboration de son machiavélique dessein. Ses paroles, tour à tour aimables et venimeuses, font mal et nous donnent envie de le lapider en place publique. Il est intéressant de voir comment il parvient à embrouiller l’esprit des autres personnages, comment il fait naître le sentiment de jalousie dans le cœur d’Othello, trop naïf pour cerner la personnalité machiavélique de celui qu’il estime le plus.

C’est une œuvre assez aisée à lire. À part quelques tournures un peu poussiéreuses (qui ont leur charme), l’ensemble est facile à appréhender. Ce que j’apprécie dans les dialogues de Shakespeare, c’est cette capacité de nous faire ressentir les sentiments des personnages. Le rythme est soutenu, il n’y a pas véritablement de temps mort et l'on sent au fil des pages la tension qui monte.
   
En bref, Othello ne marquera peut-être pas ma vie de lectrice, même si j’ai aimé découvrir ce texte qui doit sûrement être plus passionnant à découvrir sur scène.

Note: 4/5

Défi lecture V&S et Abfa, catégorie Théâtre
   

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