jeudi 8 septembre 2011

"L'énigme du dragon tempête" de I.J. Parker



Quatrième de couv': 
Dans le Japon du XIe siècle, Sugawara Akitada, un jeune aristocrate sans le sou s'ennuie ferme à son poste de fonctionnaire au ministère de la Justice. D'où son enthousiasme lorsqu'on lui confie sa première mission d'importance : retrouver la trace des trois derniers convois d'impôts de la province de Kazusa qui ne sont jamais arrivés à la capitale. Accompagné de son fidèle intendant Seimei et de l'intrépide Tora, un ancien soldat de l'armée japonaise, Akitada est bien décidé à tirer cette affaire au clair. Mais la petite ville en apparence tranquille cache bien des secrets... Politiciens véreux, moines voyous et veuves joyeuses, seront autant d'obstacles à surmonter dans cette trépidante enquête qui mènera le valeureux Akitada à la source du mystérieux dragon tempête...

Avis:

« L’énigme du dragon tempête » est le premier tome des enquêtes de Sugawara Akitada, écrit par I.J. Parkers. Cette lecture ne s’est malheureusement pas soldée par un coup de cœur. Même si ce roman a reçu un prix littéraire, je n’y ai rien trouvé de sensationnel.


Le premier problème que j’ai rencontré s’est situé au niveau de l’écriture de l’auteur. Ce n’est pas mal écrit ; seulement le style hachuré et ponctué de phrases courtes manque de souplesse et finit toujours par me laisser indifférente. Dès le début, je me suis donc sentie en dehors de ce roman et la sensation a persisté jusqu’à la fin. L’auteur mise tout sur le mouvement et les dialogues. Alors, ce n’est pas mauvais en soi, mais pour une plongée dans un Japon féodal que nous méconnaissons, il aurait fallu davantage de descriptions, car là l’invitation à un voyage dans le temps est un peu raté (à mon sens… bien sûr). Par chance, je regarde de temps à autres des films et dramas d’époque qui se passent en Asie, car cela m’a permis d’imaginer les décors et d’autres détails. En revanche, j’ai trouvé agréable de placer l’intrigue au XIe siècle. Pour le coup, on n’a ni samouraï, ni geishas. C’est un Japon plus sobre que nous découvrons, et pourtant déjà très codifié.

Quant à l’histoire, elle n’a rien d’extraordinaire. L’idée de mêler deux enquêtes pour brouiller les esprits aurait pu fonctionner si l'on ne devinait pas si rapidement l’identité des coupables.

Ce roman a-t-il un atout ? J’ai envie de dire : ses personnages. Sugawara est un jeune homme de la ville, un peu blasé par sa vie de fonctionnaire. Satisfait de pouvoir enfin régler une affaire, il va prendre au sérieux son rôle. Et parfois son comportement peut prêter à sourire. Agaçant par certains côtés, il suscite finalement la sympathie. C’est en compagnie de son intendant Seimei (vieil homme que l’on voit trop peu) et de Tora (un ancien soldat peu respectueux, mais vaillant) qu’il va donc venir à bout de sa mission. Les personnages de ce roman, principaux ou secondaires, m’ont fait penser à ceux qu’on peut voir dans certains films asiatiques, frôlant parfois la caricature et toujours hauts en couleur. Cette galerie de personnages est certainement ce que j’ai le plus aimé dans le livre.

C’est donc une lecture qui aurait pu être bien plus agréable, mais qui se laisse toutefois lire. Est-ce que je lirai les deux tomes suivants ? Je ne sais pas encore. Je n’ai pas été entièrement convaincue, et pourtant j’aimerais savoir ce que va devenir le duo Sugawara/Tora. Mais si je me décide à poursuivre cette lecture, ce ne sera pas dans l’immédiat.

Note: 2,5/5

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