jeudi 18 août 2011

"Cuisine sanglante" de Minette Walters


Quatrième de couv':
D’où provenait la fascination qu’exercait Olive Martin ? Du spectacle grotesque de son mètre cinquante-cinq pour quelque cent vingt kilos ? De sa sinistre notoriété ? De la répulsion qu’elle inspirait ? Elle avait débité sa mère et sa sœur en morceaux qu’elle avait rassemblés sur le sol de la cuisine en une composition abstraite sanguinolente. L’énormité du crime, jointe à l’impression terrifiante que sa silouhette apocalyptique avait produite sur les membres du tribunal lui avaient valu une condamnation à perpétuité. Le crime mis à part, ce qui rendait son cas exceptionnel, c’est qu’elle avait plaidé coupable et même refusé de répondre.
Dès sa première rencontre avec Olive Martin, Rosalind Leigh, qui a accepté non sans dégoût d’écrire un livre sur elle, a le sentiment que la meurtrière obèse n’est pas coupable. Mais alors pourquoi ces aveux ? Qui protège-t-elle ? Et pourquoi ?


Avis:
Il existe des livres qu’on laisse traîner sur les étagères pendant des années avant de les lire. C’est le cas de « Cuisine sanglante », pourtant il aurait mérité d’être lu bien plus tôt. C’est mon premier Minette Walters, et ce ne sera pas le dernier. J’ai été captivée par cette intrigue.


Dans cette histoire, nous suivons Roz, chargée par son éditrice d’écrire sur Olive Martin. Cette dernière est enfermée en prison, accusée d’avoir tué et dépecé sa mère et sa sœur. Bien sûr, il va vite apparaître aux yeux de Roz que la jeune femme n’est peut-être pas la coupable de ce massacre. Pendant près de 350 pages, l’objectif va être de remettre en place les puzzles d’un malheureux drame. Cette intrigue m’a fait penser à ces faits divers sordides qu’on peut lire dans les colonnes du journal.

Minette Walters est une habile narratrice qui sait maintenir le suspens en brouillant les pistes, en multipliant les suspects, en révélant les secrets des uns et des autres. Elle a du talent, et j’ai eu beaucoup de mal à me détacher de ce roman tellement j’étais captivée. Plus j’avançais et plus j’avais envie de savoir la vérité. On perçoit la vérité progressivement, même si un léger doute persiste dans les dernières lignes du livre.

L’autre point fort de « Cuisine sanglante », ce sont les personnages. Minette Walters nous peint une galerie de personnages tous plus intéressants les uns que les autres. Qu’ils soient principaux ou secondaires, ils m’ont tous marquée à leur façon. On n’a pas d’un côté les bons et de l’autre les mauvais. Ce sont des êtres humains, faits de forces et de faiblesses.

Je n’en dirai pas plus sur cette intrigue pour éviter les spoils. Juste un conseil, si vous aimez les polars : lisez-le, si ce n’est déjà fait !

Note: 4/5

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