mercredi 6 avril 2011

[Défi #13] "L'enfant des cimetières" de Sire Cédric


Quatrième de couv':


Un fossoyeur vivant près d'un cimetière est pris d'une folie hallucinatoire et tue toute sa famille avec un fusil à pompe avant de se suicider. Un adolescent, se croyant poursuivi par des ombres, menace de son arme les occupants d'un hôpital et tue Kristel, une artiste peintre. Plongé dans cette épidémie meurtrière, David, photojournaliste et compagnon de Kristel, décide de mener l'enquête. Avec l'aide d'Aurore, une jeune collègue ambitieuse, et du commandant de police Vauvert, ils vont être bientôt confrontés à l'inimaginable. Meurtres sordides et suicides pour le moins étranges s'enchaînent sous les yeux terrifiés des trois enquêteurs. Nathaniel, aussi insaisissable que
maléfique, n'est pas un jeune homme ordinaire... L'enfant des cimetières prend un plaisir manifeste à tuer, à prolonger l'agonie douloureuse de ses victimes. Homme ou démon ? Rien ne semble pouvoir l'arrêter dans son abominable quête. David, qui n'a plus rien à perdre, est prêt à tout pour venger Kristel, quitte à suivre Nathaniel jusqu'en enfer.


Avis:


Il aura fallu la publication de « l’enfant des cimetières » en poche pour me décider à lire du Sire Cédric. Autant le dire immédiatement, ce roman n’aura pas été une véritable révélation pour moi. J’ai eu l’impression de me replonger dans certains bouquins américains des années 80-90 où l’ésotérisme était utilisé à toutes les sauces. Ce n’est pas que ce soit désagréable, au contraire j’aime bien ce genre d’histoires, mais comme on dit, il n’y a « rien de nouveau sous le soleil ».


L’intrigue, que j’ai trouvée assez classique, est plutôt bien menée et éveille néanmoins notre intérêt jusqu’à la fin. Sire Cédric sait nous laisser dans le flou en distillant très peu d’informations. Il se concentre sur l’évocation de la légende urbaine et sur les scènes macabres pour divertir notre esprit et nous éloigner de la véritable enquête, afin de nous surprendre avec les révélations finales. Ça fonctionne… pendant un certain temps. Je dois avouer qu’à un moment j’ai eu la sensation de faire un peu du sur place. Il faut dire que le côté gore, chez moi ça ne fonctionne pas vraiment. Pas de chair de poule, ni de peur au rendez-vous… du coup l’ennuie a un peu guetté. Heureusement dans les 150 dernières pages, le rythme a repris de manière assez effrénée et j’ai repris goût à lire le livre.

Concernant les personnages, j’ai eu un peu de mal à me lier à eux. Certains d’entre eux manquaient de profondeurs, et ressemblaient plus à des figurants. Le commandant Vauvert est celui qui m’a le plus plu, car sa personnalité est en relief et il arrive à nous surprendre dans son comportement. David, autre personnage principal, fait naître un sentiment de pitié puisqu’il vient de perdre la personne qu’il aimait le plus. Et en même temps, il a su me faire rire ; principalement dans les quelques passages où il est blessé. Au lieu de penser à la gravité de ses blessures, il pense aux microbes qu’il pourrait attraper. Je sais, c’est idiot d’avoir retenu un détail pareil, mais ça m’a fait rire. Les méchants (que je ne citerai pas pour éviter de spoiler) sont vraiment bien barrés, et frôlent tout de même le cliché de base.

En conclusion, je dirais que c’est un livre idéal pour tuer le temps sans trop se triturer les neurones, idéal aussi à quiconque veut se faire peur avec des scènes sanguinolentes. Pour ma part, l’expérience m’a moyennement convaincue. Pourtant, je lirai encore du Sire Cédric, histoire de voir…

Note: 3/5

 Défi lecture V&S et Abfa, catégorie imaginaire

2 commentaires:

  1. J'espère que tu seras davantage convaincue par un autre de ses titres ;)

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  2. L'avenir nous le dira :) Non, mais je garde l'espoir d'adorer un de ses textes.

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