jeudi 17 mars 2011

[Défi #11] "Victoria, reine et tueuse de démons" de A.E Moorat



Quatrième de couv':

Le personnel était nombreux à Kensington et s’acquittait de tâches très diverses. Le palais avait son propre dératiseur à demeure tandis qu’un autre était chargé de ramoner les cheminées. La présence d’un tueur de démons ne surprit donc pas Victoria outre mesure, à ceci près qu’elle ne s’attendait pas à ce que ce rôle lui incombe !

LONDRES, 1838. La reine Victoria est couronnée. Elle se voit confier l’orbe, le sceptre et tout un arsenal d’armes terrifiantes. En effet, même si la Grande-Bretagne est en passe de devenir l’empire le plus puissant de tous les temps, il lui reste un petit problème à régler au préalable, celui des démons. Mais au lieu de rêver de chasse aux démons, c’est le prince Albert qui occupe toutes ses pensées. Comment peut-elle consacrer sa vie à la protection de son pays alors que son cœur appartient à un autre ?


Mon avis:

Cette uchronie à la sauce horrifique paraissait pleine de promesses, mais le résultat n’a pas été à la hauteur de mes espérances.

L’histoire, qui recèle pourtant de bonnes idées, ne m’a absolument pas séduite, si bien que la lecture s’est révélée assez laborieuse. J’ai dû faire une pose d’une semaine avant de me replonger dans la seconde moitié du roman… bref, une vraie catastrophe… Mais parlons de ce qui m’a tant déplu dans ce livre.

Commençons par l’intrigue. Celle-ci s’est révélée sans surprise. Tout ce qui aurait pu apporter une touche d’intérêt à l’histoire passe au second plan et est traité sommairement, voire par traité du tout. J’ai eu la sensation que l’auteur voulait surfer sur la mode du fantastique, mais sans trop prendre de risques _ comme s’il ne maîtrisait finalement pas assez le sujet. Le résultat est qu’on reste sur notre faim. On aurait aimé en savoir davantage sur le Protektorat, sur les créatures fantastiques (zombies, succubes…), sur les personnages qui arpentent cette aventure à la fois très brouillonne et pas franchement innovante.

Les personnages… encore un autre point négatif. En quatre cents pages, je ne me suis familiarisée avec aucun d’entre eux. Pourquoi ? Pour la simple est bonne raison qu’ils apparaissent comme de simples figurants, tous plus crétins les uns que les autres. Même la reine Victoria (la pauvre, elle doit se retourner dans sa tombe) manque de charisme et de crédibilité. Et les passages où elle se trouve avec son époux Albert sont d’une crétinerie à faire pleurer. Dans la liste des idiots, on a aussi le duo que forment Quimby et Perkins. Je crois qu’avec eux, le livre a sombré dans la catégorie nanar de seconde zone. Le maître et le valet sont aussi crétins l’un que l’autre, et nous offrent les scènes pseudo-gore qui sont finalement plus risibles qu’horrifiques. Maggie Brown, membre du Protektorat, aurait pu sauver les meubles, mais elle ne m’a pas convaincue.

Alors, je suis passée complètement à côté de l’humour loufoque. J’ai souri à quelques scènes, mais ça s’est arrêté là. Je m’attendais à un humour plus subtil et plus noir.

En conclusion, je dirai que c’est un roman qu’on aime ou qu’on déteste, tout dépend ce qu’on attend. La recette n’a tout simplement pas fonctionné sur moi.

Note: 1/5 (pour la couverture que j'adore)

Défi lecture V&S et Abfa, catégorie imaginaire

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