mardi 8 février 2011

[Défi #7] "Sans âme" de Gail Carriger


Quatrième de couv':

Miss Alexia Tarabotti doit composer avec quelques contraintes sociales.
Primo, elle n’a pas d’âme. Deuxio, elle est toujours célibataire. Tertio, elle vient de se faire grossièrement attaquer par un vampire qui, ne lui avait pas été présenté !
Que faire ? Rien de bien, apparemment, car Alexia tue accidentellement le vampire. Lord Maccon – beau et compliqué, écossais et loup-garou – est envoyé par la reine Victoria pour enquêter sur l’affaire.
Des vampires indésirables s’en mêlent, d’autres disparaissent, et tout le monde pense qu’Alexia est responsable. Mais que se trame -t-il réellement dans la bonne société londonienne ?

Mon avis:


Contrairement à la plupart des avis ultras positifs que j’ai pu lire sur la toile, je vais me montrer un peu moins enthousiaste. C’est surtout dû au fait que j’avais imaginé lire toute autre chose. Techniquement, ce n’est pas un mauvais livre, il y a même de bonnes choses, mais le résultat m’a moyennent séduite. Pourquoi ? Parce qu’il faut le dire, « Sans âme » est un roman qui s’adresse essentiellement à un lectorat féminin habitué aux romances, et c’est un domaine qui ne me parle pas vraiment (du moins en matière de bouquins).

Gail Carriger possède néanmoins une plume des plus agréables. On se laisse séduire par son style un brin désuet teinté d’humour. Difficile de ne pas sentir que l’auteur est très imprégné par la littérature anglo-saxonne du 19e siècle, et on ne peut que l’en féliciter, car elle parvient à nous transporter dans le passé. Même si son roman appartient à la romance, Gail Carriger s’amuse à mêler les genres (steampunk, uchronie, fantastique, polar, comédie), et elle le fait avec habileté. Le rendu est divertissant, où l’ennuie est banni.

L’autre force de « Sans âme » réside dans sa galerie de personnages. Bien qu’ils m’aient semblé parfois un peu trop stéréotypés, je dois avouer que je les ai tous bien aimés. Alexia m’a fait un peu penser à Adèle Blansec avec son caractère affirmé, et sa capacité à attirer tous les problèmes. Lord Maccon, c’est le highlander de service, loup-garou de surcroît et qui a un sex-appeal évident. Le professeur Lyall n’est pas dénué d’intérêt, son côté discret et intellectuel fait sa force, et c’est ce qui fait de lui un excellent bêta capable de raisonner son alpha quand il le faut. Lord Akeldama incarne un vampire dandy et décadent qui m’a semblé tout droit sorti de « la cage aux folles ». Il apporte un vent de bonne humeur et de légèreté. Miss Hisselpenny, l’amie d’Alexia, fait sourire avec sa naïveté de vieille fille, et elle forme avec Alexia un duo assez hétéroclite. La famille d’Alexia est agaçante au possible. D’ailleurs, je me suis crue dans Cendrillon. Alexia est le mouton noir, destinée à rester vieille fille toute sa vie et à subir en conséquence le mépris de ses proches.

Concernant l’histoire en général, je suis plus mitigée. L’intrigue concernant les disparitions de vampires m’a donné une impression de déjà-vu et surtout elle est traitée avec facilité. Je pense que ce premier tome sert de mise en bouche ; d'ailleurs, la question sur les pieuvres reste en suspend et m’est avis que ce motif cache quelque chose et qu’il réapparaîtra dans les tomes suivants…

Ce qui m’a le plus agacée, c’est la trop grande importance accordée à la relation entre Alexia et Lord Maccon. Même si leurs joutes verbales sont amusantes, ils n’en restent pas moins exaspérants. Les séances de bécotage qui durent 4 pages m’ont sérieusement assommée. Tout cela m’a semblé un peu édulcoré et c’est ce qui fait que je n’ai pas su apprécier pleinement ce roman.

Note: 3,5/5

Défi lecture V&S et Abfa, catégorie imaginaire






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