lundi 27 décembre 2010

"les petites fées de New-York" de Martin Millar


Quatrième de couv':


« Le récit des Petites Fées de New York démarre avec Morag et Heather, deux petites fées hautes de cinquante centimètres, portant épée, kilt vert et cheveux mal teints, qui volettent par la fenêtre du pire violoniste de New York, un type antisocial et obèse nommé Dinnie, et vomissent sur sa moquette. Qui sont-elles et comment sont-elles arrivées à New York, et en quoi tout cela concerne-t-il l’adorable Kerry, qui vit dans l’immeuble d’en face, est atteinte de la maladie de Crohn et confectionne un alphabet des fleurs, et en quoi tout cela concerne-t-il les autres fées (de toutes nationalités) de New York, sans oublier les pauvres fées opprimées de Grande-Bretagne, voilà le sujet du livre. Il contient une guerre, ainsi qu’une mise en scène fort inhabituelle du Songe d’une Nuit d’Été de Shakespeare, et des solos de guitare de Johnny Thunders des New York Dolls. Que peut-on demander de plus à un livre ? »
Neil Gaiman

Mon avis:
C’est en faisant des recherches sur internet à propos de l’urban fantasy que j’ai découvert ce roman. Avec sa couverture plutôt sobre, ce livre s’est révélé être une vraie surprise.

Nous voici embarqués dans les aventures de Heather MacKintoch et Morag MacPherson, deux petites fées écossaises, plutôt portées sur l’alcool, lookées comme des punkettes et franchement trop bruyantes. Après avoir été bannies de leurs clans respectifs, elles débarquent à New York sans trop savoir comment. Elles font alors irruption dans la vie de deux New-Yorkais : Dinnie et Kerry. Le premier est un violoniste pitoyable qui exècre l’espèce humaine. La seconde est une collectionneuse de fleurs rares, fan des New York Dolls et atteinte de la maladie de Crohn. S’ajoutent à ces quatre personnages, déjà bien marginaux, d’autres hurluberlus : une clocharde qui se croit dans l’Anabase de Xénophon, une troupe d’acteurs ratés qui répètent « Le songe d’une nuit d’été », le fantôme de Johnny Thunders et des fées prêtes à se faire la guerre en plein cœur de « la Grosse Pomme ». Avec de tels personnages, il est difficile de s’ennuyer.

Même si l’histoire m’a semblé un peu trop facile, j’ai néanmoins pris du plaisir dans ma lecture. Il faut bien admettre que nous avons là un roman de fantasy atypique qui évite les traditionnels clichés propres à ce genre.
De quoi parle finalement ce roman ? D’amitié, d’amour, du besoin d’être reconnu socialement… en fin de compte de la vie ! Dans ce livre, il est facile de s’identifier à ces personnages égarés dans le tumulte d’une ville grouillante d’individus en quête d’un semblant de bonheur.

Le rythme ne s’essouffle presque pas et les scènes se succèdent, parfois drôles, parfois touchantes comme peut l’être notre quotidien. Les relations humaines et féériques se font et se défont, témoignant une fois de plus que le rapport à l’autre est quelque chose de complexe et de fragile.

Si vous cherchez un livre de fantasy qui sort des sentiers battus et rebattus, alors ce livre peut être une belle expérience. Si vous aimez les histoires humaines avec des personnages qui ne ressemblent pas des super-héros, alors n’hésitez pas à le lire.

Et le petit plus : la préface est de Neil Gaiman !

Note: 3,5/5

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