jeudi 27 septembre 2012

[Défi #12] "Monster High" de Lisi Harrison



Quatrième de couv':


Des créatures branchées à mort !

Frankie Stein vient tout juste de s'inscrire à Merston High, le lycée de la petite ville de Salem. Elle a hâte de voir ce qui l'y attend : des fêtes incroyables, des virées shopping et des garçons sexy, c'est sûr !

Mais Merston High renferme un secret monstrueux : les rejetons des monstres les plus célèbres de tous les temps y côtoient des ados tout à fait normaux. Même si elle n'est âgée que de quinze jours, Frankie est assez maligne pour se douter que si jamais son secret était découvert, tous ses rêves s'écrouleraient...


Avis:


Monster High, ou le genre de roman qui me donne envie de fuir la littérature jeunesse en prenant mes jambes à mon cou.

Vous l’aurez compris, je n’ai pas aimé… que dis-je, j’ai détesté ce livre avec ses 300 pages inutiles et inintéressantes. Pourtant, le concept aurait pu aboutir à quelque chose de sympa s’il y avait eu une histoire et surtout une intrigue. J’en ai lu des romans, mais je crois que c’est la première fois dans ma vie de lectrice que cela m’arrive de me retrouver avec un livre dénué d’intrigue. Ce qui caractérise les romans de la littérature de l’imaginaire, c’est justement de proposer des histoires avec du mystère et des rebondissements. Là, rien. Nous assistons à la rentrée scolaire d’une poignée d’ados, et plus particulièrement de Mélodie et Frankie.

La première est une « normie », nom donné au commun des mortels, qui a toujours été le mouton noir de sa famille à cause de son physique. Après quelques savants coups de bistouri donnés par son chirurgien esthétique de père, la voici devenue une bombe anatomique (je reprends l’expression du livre). La seconde héroïne appartient à la communauté des RAD, pour faire simple c’est un monstre. Verte de peau avec des sutures un peu partout… ça vous rappelle quelqu’un ? En effet, Frankie est la descendante du monstre de Frankenstein. Elles ne se connaissent pas et vont pourtant se rapprocher durant cette rentrée un peu tumultueuse. Amour et acceptation de soi sont les moteurs de ce livre qui n’est finalement qu’une banale histoire d’ados sans relief, sans profondeur et surtout bourrée de stéréotypes. Le fantastique prend un sacré coup dans son aile pour laisser place à la superficialité.

Du futile, on en trouve à toutes les pages. Vous jouissez rien qu’à l’évocation d’un nom de marque, ce livre est pour vous. Je connaissais les « hommes-sandwiches », mais pas les « romans-sandwiches »... eh bien, c’est chose faite. Des marques, en-veux-tu-en-voilà, c’est assommant et sans aucun intérêt. On sait d’où viennent les fringues et le maquillage des personnages. Pire, on a même le droit de savoir le nom du designer de tel meuble. Franchement, plutôt que de faire l’apologie des marques, il aurait été plus judicieux de privilégier l’histoire et de créer du suspens. Et quand on veut passer un message sur le problème de l’apparence et du regard des autres, on évite d’idolâtrer la mode et de faire croire que tous les jeunes sont sapés comme des stars. Parce que le message (chargé de bonnes intentions) manque cruellement de crédibilité. Eh oui, les marques génèrent des différences.

Pour moi, ce livre est le reflet plutôt attristant de la jeunesse actuelle. Car si les références à notre actu mode, people et musicale peuvent prêter à sourire, cela cache surtout la superficialité d’une jeunesse contaminée par la société de consommation et les potins mondains.

Je me fais peut-être vieille pour ce genre de lecture… Je n’ai peut-être pas assez intégré cette société fondée sur l’apparence et le bling bling… OUI et OUI, dans les deux cas. Mais je sais aussi qu’à 11 ans, je n’aurais pas aimé ce livre.

Comme dirait Candace (un des personnages du roman) : MONSTER HIGH, TERMINE !!!!!!!! Les deux tomes suivants n’atterriront jamais dans ma PAL.

Est-ce que le conseillerais à un ami ? NON ! 

Note: 0/5 

 Catégorie auteurs Nord Américains vivants

[Défi #11] "La confrérie de l'horloge" d'Arthur Slade



Quatrième de couv':

Ere victorienne, la campagne anglaise : le mystérieux M.Socrate se rend dans une galerie de monstres. C'est ainsi qu'il fait la connaissance de Modo, nouveau-né difforme aux pouvoirs de transformation étonnants. Durant quatorze ans, Modo recevra les étranges enseignements de M Socrate où les cours de géographie et de latin côtoient les leçons d'arts martiaux. Elevé dans un manoir dépourvu de tout miroir à quelques kilomètres de Londres, Modo est brutalement jeté dans les rues de la capitale pour accomplir sa première mission. Aidé de la belle Miss Octavia, il devra mettre tous ses talents à l'oeuvre pour arrêter la terrible machination de la Confrérie de l'horloge.

Avis:


J’ai ouvert ce livre par le plus pur des hasards, puisque je n’en avais jamais entendu parler. Il faut dire que la lecture jeunesse n’est pas mon genre de prédilection. En fait, c’est son titre et ensuite sa quatrième de couv’ qui m’ont donné envie de m’y plonger. Et je ne regrette pas mon élan de curiosité ; car j’ai passé un agréable moment en parcourant les pages de cette aventure écrite par Arthur Slade.

« La confrérie de l’horloge » est le premier tome d’une série intitulée « Les agents de Monsieur Socrate ». J’ignore le nombre de volumes que comptera cette série. Je sais qu’à l’heure actuelle quatre tomes sont parus, dont les trois premiers sont disponibles en français. Comme tout début de série, on fait connaissance avec les personnages principaux et on soulève peu à peu les questions qui obtiendront sûrement leurs réponses dans les tomes suivants.

L’histoire nous plonge dans un Londres victorien sombre et humide pimenté d’une pincée de steampunk, ce qui pourra ravir certains fans du genre. Au menu de cette lecture, nous avons de l’aventure avec une grande dose d’action. Tout est mené tambour battant, et parfois j’ai regretté que l’auteur ne s’attarde pas davantage sur certains détails. Le style est vif, efficace et plutôt simple, ce qui rend cette lecture très accessible.

Modo, le héros de ce roman, sort des sentiers battus. Certes, on a le droit une fois encore au gamin orphelin, mais son atout réside dans son apparence. Exit le héros au physique parfait, Arthur Slade s’inspire de Quasimodo et Elephant Man pour créer le jeune Modo. Derrière une apparence repoussante se cache un garçon attachant qu’on prend plaisir à suivre et dont les états d’âme parlent facilement au lecteur. Les autres personnages du roman auraient peut-être mérité un traitement plus approfondi, car certains possèdent encore des zones d’ombres, qui seront (il faut l'espérer) dévoilées dans les tomes suivants. M. Socrate et Octavia (pour laquelle Modo a le béguin) sont deux individus que j’ai aussi hâte de retrouver dans le deuxième opus.

Vous l’avez compris, je lirai la suite, et pour tout dire le tome 2 est déjà dans ma PAL. J’ai aimé ce côté roman d’aventure et d’espionnage en plein cœur d’une ère victorienne légèrement revisitée.

Est-ce que je conseillerais à un ami ? Bien sûr ! Jeunes et moins jeunes devraient apprécier ce petit roman dans lequel les clins d’œil littéraires de manquent pas. Même s’il y a quelques faiblesses, les personnages, l’aventure et l’intrigue sont suffisamment bien travaillés pour donner envie de poursuivre l’aventure.

Note: 3,75/5

Catégorie auteurs Nord Américains vivants



jeudi 6 septembre 2012

[Défi #10] "Un bébé pour Rosemary" de Ira Levin



Quatrième de couv':


Un cinq pièces au Bradford en plein coeur de New York, quel bonheur pour un jeune couple! Rosemary et Guy n'en reviennent pas. Les jaloux disent que l'immeuble est maudit, marqué par la magie noire, que le sinistre Marcato y habita, que les sueurs Trench y pratiquèrent des sacrifices immondes...
Peu de temps après l'arrivée de Rosemary, une jeune fille se jette par la fenêtre.
Une étrange odeur règne dans les appartements. Quant aux voisins, leurs yeux sont bizarres, leurs prévenances suspectes. Guy lui-même change, et sa jeune femme, poursuivie par des rêves atroces, lutte en vain contre une terreur grandissante.
Que deviendra, dans ces conditions, le bébé de Rosemary...?


Avis:


Pour bon nombre de personnes, le titre « Un bébé pour Rosemary » fait avant tout référence au film de Roman Polanski. Seulement, ce film est l’adaptation du roman d’Ira Levin. Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas fan des adaptations de bouquins au ciné. Mais une fois n’est pas coutume, je trouve que Roman Polanski a su retranscrire l’histoire et l’atmosphère avec fidélité.

Ira Levin nous invite dans la vie d’un jeune couple de New-Yorkais qui décide de déménager au Bradford. Réputé pour sa classe et son standing, ce bâtiment est convoité et y obtenir un appartement relève presque du miracle. Pourtant, Rosemary et Guy ont la chance de pouvoir y habiter. Après quelques hésitations, ils s’installent dans leur nouveau logement et font peu à peu connaissance avec le voisinage. Rosemary vit sur un petit nuage, heureuse d’avoir la vie dont elle avait toujours rêvé. Mais dès l’annonce de sa grossesse, son quotidien va prendre une tournure des plus étranges.

Rédigé avec sobriété, le roman se concentre sur l’atmosphère et les émotions de Rosemary. Ira Levin mise sur les angoisses des femmes enceintes et surfe sur les sciences occultes (sujet très tendance dans les années 60-70). Bien sûr, ne vous attendez pas à lire des scènes d’horreur comme on en a dans « l’Exorciste ». Car ici la peur est insidieuse. Elle fait douter, conduisant à la paranoïa la pauvre Rosemary.


Est-ce que je conseillerais ce livre à un ami? Oui. Il ne passionnera peut-être pas les lecteurs d’aujourd’hui habitués à plus d’action et de gore. Il est vrai que je ne lui trouve pas la même puissance que « l’Exorciste », mais c’est un incontournable, qui de surcroît se lit vite. 

Note:4/5

Catégorie "auteurs décédés"