samedi 28 mai 2011

Mon shopping livresque [fin mai 2011]

Pour clore ce mois de mai, rien de tel que de nouveaux titres à ajouter dans la PAL.

1. Commençons par "le papillon de papier" de Diane Wei Ling. C'est que j'appelle un achat découverte, puisque je ne connais pas l'auteur ni ses bouquins. Donc à voir, et ça stimule encore plus ma curiosité.

Quatrième de couv': Pas facile de retrouver dans une ville survoltée, une pop star rebelle disparue depuis plusieurs jours ! La détective privée Wang Mei n'a que quelques mots d'amour et un papillon de papier pour la guider dans Pékin où, des taudis tentaculaires aux buildings flambant neufs, plane l'ombre tragique du soulèvement de la place Tian'anmen. Trahison et vengeance dans une Chine tourmentée par les fantômes de son passé.


2. Ensuite, j'ai craqué pour "Mr Shivers", roman qui m'intrigue depuis sa sortie. La couv' et son résumé ont éveillé mon intérêt.


Quatrième de couv'C’est l’époque de la Grande Dépression. Par milliers, les gens quittent leur foyer, à la recherche d’une meilleure vie. Mais Marcus Connelly n’en fait pas partie. Lui ne cherche qu’une chose : la vengeance. Passager clandestin des chemins de fer, le vagabond couvert de cicatrices qui a tué la petite fille de Connelly, rôde dans les campements de ceux qui ont tout perdu. Nul ne connait son identité mais tout le monde connaît son nom : Mr. Shivers. C’est l’histoire d’une Amérique hantée par la mort et le désespoir. Un monde dans lequel un homme doit affronter une sombre vérité et répondre à une question : jusqu’où est-on prêt à aller pour obtenir satisfaction ?


3. Parce que c'est un des bouquins de Fabrice Colin, je ne pouvais donc pas passer à côté. Il s'agit de "Vengeance".


Quatrième de couv'Tout le monde a disparu! Ou presque... C'est malheureusement ce que découvre avec horreur le jeune empereur Odrien, en ce matin funeste. Son peuple s'est volatilisé ; il ne lui reste qu'une poignée de fidèles avec lesquels il va partir en quête pour déjouer la malédiction qui frappe son royaume.
Ensemble, les derniers héros de l'Empire du Condor vont voyager de l'autre côté des miroirs, artéfacts aux pouvoirs étonnants, et explorer des univers parallèles étranges et pourtant si familiers... Par delà les prodiges de ces glaces sans fond, Odrien et ses compagnons commenceront à lever un voile sur le mystère qui entoure l'Empire.
Mais cela ne peut se faire sans mal, ni sans que chacun assume son destin. Wôda, la capitaine de la garde impériale, saura-t-elle protéger son suzerain ? Devlin, le coupe bourses, acceptera-t-il de mettre son habileté au service d'une cause juste ? Patrius, le sage, pourra-t-il déjouer les plans machiavéliques des ennemis d'Odrien ?
Les chances semblent minces, car face à eux se dressent des hordes de créatures monstrueuses venues d'une autre dimension. Et le futur d'Odrien ne réside peut-être que dans l'amour d'une jeune reine. Mais si l'amour, aussi fort soit-il, peut déplacer des montagnes, il n'est qu'une faible protection face aux griffes acérées des hommes-démons.
Ils arrivent... Non. Ils sont déjà là!


4. Le dernier livre est l'intégrale de "Jon Shannow" écrit par David Gemmel. 


Quatrième de couv': Dans un monde où la civilisation a été remplacée par une ère de barbarie et de cruauté, un homme solitaire est en quête de rédemption. Son nom est Jon Shannow.
Pour une raison qu’il ignore, il semble avoir éveillé la colère d’Abaddon, le chef d’une gigantesque armée de fanatiques religieux pratiquant le sacrifice humain afin d’apaiser les Pierres de Sang, morceaux d’étoiles dotés d’étranges pouvoirs.
Mais Abaddon a commis une erreur : il a enlevé la seule femme qui compte aux yeux de Jon Shannow. Pour la sauver, l’homme errant est capable de remuer le ciel et la terre… et l’enfer.

Voilà pour les achats du mois de mai! Il ne me reste plus qu'à les lire^^ 

mercredi 25 mai 2011

[Défi #22] "La lignée" de Guillermo del Toro et Chuck Hogan



Quatrième de couv':
Depuis son atterrissage à l'aéroport de JFK à New York, un avion en provenance de Berlin ne répond plus à la tour de contrôle. Le spectacle qu'Ephraïm et son équipe d'épidémiologistes découvrent à bord a de quoi glacer le sang : tous les passagers, sauf quatre, sont morts, en apparence paisiblement. Ont-ils été victimes d'un attentat au gaz ? D'une bactérie foudroyante ? Lorsque, le soir même, deux cents cadavres disparaissent des morgues de la ville, Ephraïm comprend qu'une menace sans précédent plane sur New York. Lui et un petit groupe décident de s'organiser. Et pas seulement pour sauver leurs proches, car c'est la survie de l'humanité tout entière qui est en jeu...

Avis:

« La lignée » n’aura pas été le coup de cœur que j’attendais tant. Avec le nom de Guillermo del Toro sur la couverture, j’espérais une histoire bien plus percutante. Finalement, le résultat est plutôt décevant. Lire un scénario enrobé de descriptions pour lui donner des airs de roman n’est absolument pas ma tasse de thé. Je préfère perdre 1h40 de mon temps à regarder ce genre d’histoire sur un écran de télé plutôt que de perdre plusieurs soirées à écouler 560 pages où l’on frôle souvent l’ennui.


Alors que l’histoire commence bien, tout s’essouffle très vite. Les 150 premières pages évoquent un avion dont tous les passagers (ou presque) sont retrouvés morts. Commencent les questionnements et rien n’avance. S’ajoute à cela une éclipse sur laquelle on fait une fixette ; à tel point qu’on a même le droit à plusieurs pages sur ce qu’est une éclipse… super passionnant ! Puis passé ce cap, on entre dans la phase de transformation des victimes de l’avion. C’est parti pour quelques centaines de pages à suivre chacun de ces individus. On les voit qui se métamorphosent. On les voit qui aspirent avec leur aiguillon le sang de leurs chiens, de leurs proches, de leurs voisins, de passants dans la rue… C’est percutant au début, puis on finit par s’ennuyer, par être irrité parce que l’intrigue n’évolue pas et on en vient à se demander si les auteurs ont vraiment quelque chose de concret à raconter. Et arrivent enfin les 150 dernières pages, probablement les meilleures du livre, celles qui ont réussi à éveiller un peu ma curiosité. Pour ma part, je trouve les 560 pages pas vraiment justifiées, car les longueurs sont trop fréquentes. C’est rébarbatif et les auteurs s’attardent sur des détails qui n’apportent rien et qui nous importent peu. De plus, leur histoire ressemble trop à celles qu’on nous montre dans ces films d’horreur post-apocalyptique où il est question d’attaques bactériologiques ou virales. On aime ou on n’aime pas…

Les personnages quant à eux manquent de profondeur. Les auteurs négligent beaucoup trop ceux qui auraient mérité d’être davantage mis en avant. Ephraïm et Setrakian ont le potentiel pour être des héros auxquels on s’attache. L’un est scientifique et l’autre est un vieil homme rescapé des camps de concentration et qui a déjà eu affaire aux vampires. Les deux hommes se complètent assez bien, même s’ils n’ont pas ce qu’il faut pour affronter l’ennemi, celui qui est à l’origine de cette vague de vampirisme en plein New York et qu’on appelle le Maître. Celui-ci aurait aussi mérité d’être plus étoffé (je pense que ce sera fait dans les tomes suivants, mais tout de même) et son apparition finale m’a légèrement donné l’impression que Voldemort s’était échappé des films d’Harry Potter… étrange sensation que celle-ci. Si les auteurs s’étaient davantage concentrés sur ces trois personnalités, j’aurais été sûrement bien plus séduite par le roman.

Les vampires ? Ce sont des créatures assez proches des zombies. Elles n’ont pas de crocs, mais un aiguillon comme dans « un vampire ordinaire » de Suzy McKee Charnas, mais en plus gore. À part s’en prendre aux autres pour les vider de leur sang, ils ne présentent guère d’intérêt. Seuls les aînés qu’on évoque dans les dernières pages du livre donnent un peu de relief à ces créatures.

Ce roman est l’exemple parfait pour illustrer la dérive de l’écriture cinématographique. Ce livre est un scénario ; d’ailleurs j’avais tendance à y voir un film et non une histoire romancée. Tout y est détaillé à outrance, au point qu’on a même le droit à des noms de marque. Il manque les indications liées aux caméras. On s’attarde beaucoup trop sur ce qui est secondaire. L’intrigue manque de panache. Les trois quarts des personnages sont juste des noms avec aucune personnalité derrière. Alors, c’est sûr ça se lit facilement, ça divertit, on n’a même pas besoin de réfléchir puisque l’intrigue est linéaire et sans surprises ; mais ça n’en fait pas de mon point de vue un livre mémorable.

Même si le cliffhanger est réussi et donne envie de se plonger dans la suite, j’ignore encore si je la lirai.

Alors bien sûr ce que je viens d’écrire n’est que mon point de vue et j’ai bien conscience que ce livre a tout de même des atouts, mais pour les apprécier il faut vraiment être à la base un fan des films du même genre… c’est pour cette raison que je ne le déconseille pas. A vous maintenant de savoir si c’est le genre d’histoire que vous aimez lire, si c’est le style d’écriture que vous affectionnez…

Note: 2,5/5

Défi V&S et Abfa, catégorie imaginaire

jeudi 19 mai 2011

[Défi #21] "Une affaire de famille (tome 1: Princes Marchands)" de Charles Stross


Quatrième de couv': 
Miriam Beckstein, jeune journaliste, découvre un moyen de pénétrer dans une autre dimension. Sur une Terre parallèle qui évoque notre Moyen Âge, elle appartient à une famille étrange : ses membres peuvent passer d’un univers à l’autre. Ce qui facilite certains commerces illicites, dont celui de la drogue. Dans leur monde, ses membres, constituant une mafi a héréditaire, vivent en seigneurs. Le contraste entre les deux univers provoque un confl it entre les valeurs démocratiques de Myriam et la mentalité aristocratique et criminelle de sa famille retrouvée. C’est effrayant, c’est drôle, c’est du Stross. Paul Krugman, prix Nobel d’économie, a salué ce roman et ses suites, dont le véritable thème est la confrontation entre sociétés de niveaux de développement différents.

Avis:

 « Une affaire de famille » n’est peut-être pas une véritable révélation niveau SF, mais ce premier tome a eu le mérite de me divertir. Charles Stross revisite avec habileté les histoires de mondes parallèles en nous offrant un mixage du « Parrain » et du Moyen-Âge. En surface, l’idée peut sembler amusante, mais l’atmosphère de ce roman est finalement assez sombre. Complots, tentative de meurtre, trafics suspects, histoires de clan, mœurs ancestrales douteuses… sont au menu de ce livre.


Myriam, journaliste spécialisée dans les histoires éco-industrielles, est licenciée après avoir mis son nez dans une sale affaire qu’il faut à tout prix dissimuler. Déçue, mais aussi révoltée, Myriam se rend chez sa mère adoptive (atteinte d’une maladie grave). Cette dernière décide brusquement de lui donner le médaillon qu’on avait retrouvé sur sa mère biologique, morte dans d’étranges circonstances. C’est par ce petit médaillon que la vie de Myriam va prendre un nouveau tournant.

Ce qui l’attend, c’est un nouveau monde, parallèle au nôtre, mais vivant selon des lois passées de mode dans notre dimension. Myriam va découvrir peu à peu son passé, mais aussi qu’elle n’est pas la bienvenue dans cet univers où le rôle de la femme est proche de celui d’une vulgaire plante verte. Procréer des héritiers consanguins qui possèdent le Don de voyager entre les mondes semble être leur seule mission.

Ainsi donc, nous suivons Myriam dans cette nouvelle vie, qu’elle va avoir beaucoup de mal à intégrer. Myriam est l’incarnation de la femme moderne. Dotée d’un caractère bien trempé, voire presque viril, elle est loin d’être une cruche disposée à se laisser mener par le bout du nez. Par son travail, elle a appris à douter de tout et de tout le monde, ce qui va lui sauver la vie. Alors qu’un complot vise à l’éliminer, elle a pour objectif de bouleverser les habitudes commerciales peu scrupuleuses de cet univers parallèle qui utilise notre monde pour traficoter avec rapidité et discrétion. Commence alors un cours d’économie, pas vraiment complexe si l’on suit bien ce que nous raconte l’auteur. Le plan de Myriam prend peu à peu forme, et devrait lui apporter quelques problèmes dans le tome suivant.

Le roman est truffé de personnages, tous plus intéressants les uns que les autres, mais dont on a du mal à cerner leurs réelles motivations. De même que Myriam, on finit par se méfier d’eux, même de ceux qui semblent être du côté de la jeune femme.

 Autant le dire, cette lecture m’a vraiment emballée. À tel point que je ne devrais pas trop tarder à lire le second opus. C’est certes un premier tome avec ses imperfections, mais qui plante très bien le décor et les enjeux de l’intrigue. Charles Stross place les pions sur l’échiquier, et cela peut sembler un peu laborieux par moments, mais n’oublions pas qu’« une affaire de famille » est l’introduction d’un cycle de 6 tomes (seulement 3 sont disponibles à l’heure actuelle en France), ce qui sous-entend de nombreuses aventures en perspective, en espérant que la suite tiendra ses promesses bien évidemment.

À ne pas oublier de lire : la préface. Ce sont là quelques pages très intéressantes.

Note: 3,75/5


Défi V&S et Abfa, catégorie imaginaire

mardi 17 mai 2011

[Défi #20] "Murmures d'outre-tombe - Tome 1 Harper Connely" de Charlaine Harris


Quatrième de couv':
" Depuis que j'ai survécu à la foudre, je suis capable de sentir et de revivre les derniers instants des morts. Contrairement aux apparences, cela peut s'avérer utile : on me contacte pour retrouver les personnes disparues... enfin, décédées devrais-je dire. 

Du coup, j'en ai fait mon métier. C'est sûr, tout le monde n'apprécie pas la façon dont je gagne ma vie mais, puisque je dois vivre avec ce "don", autant m'en servir. 

Tolliver, mon demi-frère, m'accompagne. Un associé dont je ne peux me passer. Aujourd'hui, nous allons à Sarne dans l'espoir de retrouver une adolescente. Dénicher le corps ? Facile ! Mais quitter la ville, c'est une autre affaire ! "

Avis:

Avec cette nouvelle série, Charlaine Harris nous invite dans un tout autre registre. Place ici à un polar teinté de fantastique, donc pas de vampires, de loups-garous et autres créatures du même acabit au rendez-vous.

C’est une lecture agréable, idéale pour reposer les neurones, car très honnêtement l’histoire n’a rien de très complexe. Tout commence lorsqu’Harper retrouve le corps d’une jeune fille. Cette triste découverte vient bouleverser la petite bourgade de Sarne où la venue d’Harper est plutôt mal vue. S’en suit une succession de morts et de révélations, mais le tout est traité de manière assez classique. Même le dénouement ne surprend pas et donne vraiment une impression de déjà-vu. J’ai trouvé à ce premier tome des airs de série télé policière ; ce n’est pas négatif, mais pour l’instant ce n’est pas très original.
   
Le style de l’auteur ne change pas beaucoup avec sa précédente série. C’est très simple, peut-être un peu trop parfois. En revanche, elle sait très bien nous mettre dans la peau d’Harper qui n’a d’ailleurs pas grand-chose à voir avec Sookie.

Harper est une jeune femme avec un passé douloureux (parents alcooliques et drogués) et qui a été frappée par la foudre. Suite à cet événement, elle a commencé à sentir la présence des morts. Elle a donc décidé de vendre ses services à tous ceux qui souhaitent retrouver le corps d’un proche. En plus de sentir leur présence, elle voit la cause de leur décès. Considérée par certains comme un être maléfique, la jeune femme tente de mener son existence tant bien que mal. Elle souffre de cette différence, même si elle est convaincue d’aider les gens à faire leur deuil. Elle est loin d’être idiote, mais elle manque parfois de psychologie.

Elle sillonne les États-Unis en compagnie de son faux demi-frère ; je dis faux parce qu’il n’y a aucun lien du sang entre eux. Ils ont été élevés ensemble après le mariage de leurs parents. Si pour certains leur relation semble être gênante, pour ma part ce n’est pas le cas. Ils sont certes très proches, mais ont leur vie sexuelle respective. Tolliver, dans ce premier tome, apparaît comme un homme protecteur, mais il faut dire que sans lui Harper semble bien démunie. Se passera-t-il ou non quelque chose entre eux, on le saura de toute façon dans les tomes suivants…

En plus d’affronter le jugement des gens, ils doivent faire face à une vie familiale pas très simple. En refermant le livre, on se demande s’ils parviendront à renouer le contact avec leurs sœurs cadettes et s’ils retrouveront Cameron, la sœur d’Harper.

Les relations humaines sont l’atout de ce premier tome. Charlaine Harris nous offre un duo très particulier. Elle nous offre aussi une vision de ces petites bourgades américaines où l’on n’aimerait pas forcément vivre.
Je lirai le second tome entre deux livres plus ardus, afin de voir si les personnages sont toujours dignes d’intérêt et de voir si Charlaine Harris étoffe un peu plus ses intrigues.

Note: 2,75/5

dimanche 8 mai 2011

Adele - Rolling In The Deep

[Défi #19] "Au sortir de l'ombre" de Syven



Quatrième de couv':
Londres, 1889. La guilde d'Ae protège les aethrynes depuis des siècles pour qu'elles se consacrent à leur tâche : garder piégés dans leur ombre de sinistres monstres avides de massacre, les gothans. Lorsque la secte des némésis s'attaque à ces prêtresses, l'organisation est ébranlée par la traîtrise de plusieurs agents d'importance. Les traqueurs William, Christopher et Heinrich, qui sont chargés de la protection de lady Eileen pour une nuit, n'imaginent pas les enjeux de la chasse dont ils feront bientôt l'objet. Mais dans l'ombre d'Eileen, attentif, « Il » sait ce qui est sur le point de se jouer.

Avis:

Même si ASLO ne figure pas dans mes coups de cœur de l’année 2011, il ne m’aura toutefois pas laissée indifférente (et pas forcément de manière négative). Pour un premier livre, Syven fait preuve de beaucoup de maîtrise.

L’auteur nous plonge dans un roman sombre aux accents d’uchronie. Le Londres de la fin du 19ème siècle est vraiment le cadre idéal pour cette histoire. La capitale anglaise avec son humidité, sa grisaille illustre très bien l’atmosphère oppressante et inquiétante qui imprègne les pages de ce livre. S’ajoute à cela la plume de Syven, fluide et élégante, ni trop compliquée ni trop simple. Le rythme est trépidant et les temps morts sont inexistants. Syven a su égrainer les révélations au fil de la narration (c’est une chose que j’apprécie plus que tout), ainsi notre intérêt est suffisamment éveillé jusqu’aux événements finaux.

L’histoire en elle-même tient la route et recèle de très bonnes idées. La meilleure étant bien évidemment celle des Gothans, créatures obscures et terrifiantes qui vivent dans l’ombre et qui sont contrôlées par les aethrynes. La relation entre l’aethryne et son gothan est très forte, très douloureuse, surtout pour l’aethryne qui mène une vie des plus austères, constamment en alerte pour éviter que le gothan prenne le dessus. Eileen, l’aethryne que nous suivons, est loin d’être quelqu’un auquel on s’attache, mais lorsqu’on prend conscience du poids de sa responsabilité, finalement on devient plus tolérant, au point d’éprouver même de la pitié. Alors qu’elle s’épuise à contrôler son Gothan, un autre danger la menace. La secte des némésis enlève les aethrynes pour récupérer leurs gothans et est bien décidée à mettre la main sur le gothan d’Eileen. L’objectif est de protéger Eileen, et la guilde d’Ae (qui recèle elle aussi bien des mystères) la place sous la protection de trois hommes, des traqueurs. William, Christopher et Heinrich forment un trio qui fonctionne bien, mais auquel je n’ai pas réussi à m’attacher.

C’est là où est tout le problème : l’attachement. Même si j’ai aimé l’ensemble du livre, j’ai eu néanmoins du mal à entrer dans l’histoire et à apprécier les personnages, qu’ils soient principaux ou secondaires. Le souci vient de la narration hachurée. On passe d’un personnage à l’autre avec parfois une telle rapidité, qu’on a du mal à se familiariser avec ces individus aux personnalités pourtant intéressantes. Bien sûr, ce genre de narration est efficace puisqu’on a un roman qui regorge d’action. Cela donne l’impression d’être dans un film où les plans se succèdent passant d’un protagoniste à l’autre. Ce n’est pas négatif, mais ça peut fatiguer la lecture et nous empêcher de nous concentrer sur les personnages.

Hormis ce petit hic, le livre a été un agréable moment de lecture que je conseille sans hésitation.

Syven est sans nul doute un auteur à suivre de près !

Note: 3,5/5

Défi lecture V&S et Abfa, catégorie imaginaire

Diddy - Dirty Money - Coming Home ft. Skylar Grey

samedi 7 mai 2011

Défi Steampunk



Suite à l'invitation de Lord Orkan Von Deck à rejoindre le défi steampunk, je me lance dans l'aventure.

Le steampunk, je l'ai découvert progressivement avec le visionnage de films, le travail de certains illustrateurs. Et depuis quelques mois, je me penche plus sérieusement sur les ouvrages littéraires qui illustrent ce genre où la technologie et les machines tiennent un place importante.

Dans ce défi, nous avons trois catégories clairement définies:
- Aéronaute : Dans la cabine de pilotage de votre dirigeable, lectures de romans, de nouvelles et d'essais. droit à un "classique" du dix-neuvième siècle pour éclairer ses lectures (Vernes, Wells, Stocker, Conan Doyle, etc)

Gentleman : Entre deux tasses de thé, dans un salon bourgeois, lecture de Bandes Dessinées, comics et autres romans graphiques. Il est aussi possible de chroniquer un jeu de rôle.

Savant Fou : Au fond d'un cabinet plein de fioles et d'automates extrêmement dangereux, visionnage de films, dessins animés et série tv. Il est aussi possible de chroniquer un jeu vidéo.

J'ai choisi de participer à la catégorie aéronaute en niveau amateur. Les titres choisis sont:
- Dreamericana de Fabrice Colin
- Perdido Street 1&2 de China Miéville
- Riverdream de G.R.R Martin
- Boneshaker de Cherie Priest

Autre catégorie à laquelle je vais participer: Savant fou (niveau novice). Là, je présenterai le célèbre et incontournable "Steamboy" de Katsuhiro Ôtomo et l'anime "Last Exile" de Koichi Chigira.

N'hésitez pas à jeter un coup d'oeil du côté du blog du défi: Défi steampunk

vendredi 6 mai 2011

M.I.A Jimmy

[Défi #18] "Confessions d'un automate mangeur d'opium" de Fabrice Colin & Mathieu Gaborit


Quatrième de couv': 
Paris, 1899... L'industrie, portée par la force de l'Éther, a révolutionné le monde. Le ciel bourdonne de machines volantes, les automates sont partout qui agissent au service des hommes, hommes qui communiquent entre eux par téléchromos d'un continent à un autre. Dans cette ville moderne où s'ouvre une éblouissante Exposition Universelle, une jeune comédienne, Margo, aidée de son frère psychiatre, enquête sur la mort mystérieuse de son ex-maîtresse et d'un singulier personnage créateur de robots... Écrites à deux mains par deux jeunes auteurs incroyablement doués, ces Confessions d'un automate mangeur d'opium sont un bonheur d'imagination et de virtuosité littéraire, à découvrir au plus vite.

Avis: 

Quand deux auteurs tels que Fabrice Colin et Mathieu Gaborit, aujourd’hui devenus des valeurs sûres de la fantasy française, se réunissent pour nous concocter un roman steampunk, le résultat est loin d’être décevant. Vous aurez compris, j’ai eu un véritable coup de cœur.

Avec ce roman au titre des plus étranges, nous voici plongés en 1899 dans un Paris qui bat au rythme de l’exposition universelle. Margaret Saunders, charmante actrice de théâtre et lesbienne, apprend la tragique et mystérieuse mort de sa meilleure amie. Doutant de la thèse du suicide, elle décide d’enquêter sur ce décès avec l’aide de son aliéniste de frère, Théophraste de Barrias Archimbault. Alors que le nœud de l’intrigue peut nous sembler au départ assez simple et prévisible, les auteurs nous immergent finalement dans une histoire des plus sombre et dramatique. Colin et Gaborit orchestrent cette aventure avec brio. Il y a dans ce roman de l’action, de la violence, de l’amitié, de l’amour, de l’humour, du drame, des rebondissements, une galerie de personnages divertissante… et le tout est dosé à la perfection, si bien qu’on ne ressent à aucun moment l’ennui pointer. La plume élégante et le foisonnement des idées viennent confirmer une fois encore le talent de ce duo d’auteurs.

La force du roman réside d’une part dans les personnages. J’ai eu un coup de cœur pour les deux héros. Frère et sœur, ils sont pourtant très différents. Margaret est une jeune femme d’action. Vive et décidée, elle fonce droit dans les problèmes sans trop réfléchir. Elle est le genre de sœur qui se préoccupe beaucoup de son frère. Théophraste est l’opposé de sa sœur. Plus réfléchi, il pèse le pour et le contre avant de broncher. Ses sentiments pour sa sœur sont un peu ambigus. À eux deux, ils forment un duo d’enquêteurs attachant et amusant. Dans la catégorie personnages, nous trouvons aussi un savant fou qui croit que la technologie et l’éther (substance mystérieuse et dangereuse qui m’a fait penser à l’écryme dans « Bohème » de Gaborit ) sont l’avenir du monde. Et il y a cet automate, autour duquel tout tourne et qui m’a fait autant penser à « Frankenstein » qu’à « I-robot ». Quelques célébrités figurent dans le roman, dont Villier de L’Isle Adam qui tient une place importante.

L’autre point fort du livre, c’est l’environnement. On visualise très nettement ce Paris qui ressemble à celui des vieilles photographies en noir et blanc et qui pourtant est très moderne. Aux calèches se mêlent les cabs, les aéroscaphes… Les automates se développent, ainsi que les robots ménagers, etc. Le résultat est efficace. L’évasion est au rendez-vous et les fans de steampunk y trouveront leur compte.

Colin et Gaborit se posent en héritiers de Jules Vernes et de la grande tradition des romans-feuilletons. N’hésitez surtout pas à vous procurer ce livre, c’est un vrai plaisir à lire.

Note: 5/5

Défi lecture V&S et Abfa, catégorie imaginaire

mercredi 4 mai 2011

Mon shopping livresque [début mai 2011]

Nous ne sommes que le début du mois, et me voilà rentrée avec quatre bouquins.

1- Commençons par le tant attendu "Sorcière" de Marie Brennan, suite et fin du diptyque des deux soeurs. "Guerrière" a été un de mes premiers coups de coeur de cette année 2011 et j'espère que la suite sera à la hauteur.

Quatrième de couv': Les extraordinaires talents de Mirei en font maintenant la magicienne la plus puissante qui soit. Pour certains, elle est un miracle vivant ; pour d’autres, une abomination et l’incarnation du Mal… et ils ont fait voeu de détruire tous ceux qui la soutiennent.
Les sorcières des deux camps s’engagent dans une guerre sanglante, sans merci, et pour la gagner elles recourent sans hésiter à la magie, la traîtrise, le meurtre. Mais il se pourrait que ces adversaires s’affrontent pour rien. Car le pouvoir que redoutent les sorcières rebelles, cette magie ultime qui n’appartient qu’à Mirei, ce don est aussi son arrêt de mort.

2- Le deuxième livre est le tome 2 des Princes Marchands de Charles Stross, dont je suis en train de lire le premier opus. Comme pour l'instant j'aime bien l'histoire. L'intrigue, en elle-même, n'est pas la plus originale du monde, mais elle est divertissante.

Quatrième de couv': Miriam, journaliste à New York, a découvert qu'elle pouvait passer dans un monde parallèle où l'histoire a suivi un autre cours et est demeurée au stade de notre Moyen Age. Miriam découvre bientôt l'enfer. Le Clan est agité de luttes mortelles. Et voilà qu'une branche perdue du Clan qui a accès à un troisième univers, comparable à la société victorienne, s'en prend à elle. Mais la jeune femme, qui a plus d'un tour dans son sac, se débarrasse des tueurs et espère bien profiter de ce troisième univers pour mettre en place un commerce plus profitable, moins risqué et moins immoral que celui de la drogue : celui des idées. Pour changer le monde. Paul Krugman, prix Nobel d'économie, a salué ce cycle pour sa représentation des écarts entre sociétés de niveaux de développement différents.

3- Ensuite, j'ai jeté mon dévolu sur "le faiseur d'histoire" de Stephen Fry, une uchronie dont j'ai lu pas mal de bonnes critiques.

Quatrième de couv': Le choc frontal entre Michael Young, thésard en histoire à Cambridge, et le professeur Zuckermann, vieux physicien obsédé par l'une des périodes les plus sombres du XXe siècle, va changer l'histoire, littéralement. Mais pour cela, il faut aussi compter sur une pilule miracle, sur le rival oublié d’un petit teigneux autrichien et sur la fatale élasticité du temps. Le pire n'est jamais certain, mais le mieux ne se trouve pas forcément non plus là où l'on attendait...

4- Et pour finir, j'ai craqué sur "les démons de Paris" de Jean-Philippe Depotte, qui me faisait déjà de l'oeil quand il était en grand format.

Quatrième de couv': Au début du XXe siècle, dans un Paris frappé par des attentats anarchistes, un jeune prêtre se déclare capable de converser avec les défunts et ne tarde pas à affronter une célébrité qui le propulse en première page des journaux, affublé du titre de « Saint-Joseph-des-Morts ». Mais Joseph, en secret, rêve de bâtir une cosmologie des enfers. Il y découvrira les complots des véritables maîtres de Paris, par-dessus les machinations des bolcheviques de Lénine et les trafics de la mystérieuse « pègre de Montreuil».

A voir maintenant, si je vais tout aimer^^